SWIM + BIKE + RUN = TRIATHLON

Pour atteindre un objectif, soit on se donne les moyens, soit on se trouve des excuses.

lundi 29 février 2016

QUELQUES NEWS EN PASSANT...



Un peu des nouvelles, si peu, mais quelques nouvelles quand même... Malheureusement, je n'ai pas que du Triathlon à fouetter en ce moment, et, il faut le dire, cela passe encore au second plan. Je n'ai d'ailleurs même pas encore planifié quelques courses... c'est pour dire. J'ai quand même imprimé le calendrier (peu fourni) en Aquitaine pour mes deux petits loulous... Mais, je vais me pencher sur le sujet, histoire de se donner quelques jalons et m'obliger à aller m'entrainer un peu... 

Ne pas avoir d'objectif est sans doute mieux que d'avoir des objectifs trop ambitieux.

Côté entrainement justement, l'entorse est derrière moi. J'ai repris, très progressivement. J'ai couru quatre fois en une semaine, des footings très souples, pour ne pas dire "lents". La chambre à air autour de la taille n'aide pas à avoir la foulée aérienne. Je sors même courir sans le Garmin histoire de ne pas voir la vitesse instantanée s'afficher. C'est mieux comme çà.


Je suis également allé nager avec Dimitri un soir... Lui, il nage 5h par semaine sur des séances entre 4000-5000m donc, il a la forme. Moi, je n'avais pas nagé depuis 3 mois. On a alterné les bacs, un coup lui devant sur 100m, puis 100m plus loin, moi devant. Sympa la séance à deux, père et fils. Il n'avait pas de mal à me suivre, et moi je tirais la langue quand il était en tête. Il faut dire qu'il nage déjà le 100m en 1'21'' sur bac de 25m, à 11 ans ! On a fait 2500m. Basta, assez pour moi !

Bref, la reprise est douce pour ne pas brutaliser mon petit organisme sortant de blessure et encore endormi. Heureusement, cette année, il n'y aura aucun objectif majeur. Cette fois, pas de pression... On va s'entrainer comme çà encore quelques temps, puis, je placerai de très belles séances clefs avec rythmes intenses pour aller défier les petits jeunes sur des formats hyper courts ! BipBip !

A bientôt... Bon entrainement à tous, courage, les beaux jours vont bientôt arriver. 

vendredi 26 février 2016

FRANCFORT 2011: UN COUP POUR RIEN.




Voilà enfin le compte rendu que beaucoup d'entre vous attendent... Régalez-vous ! Les photos ont disparu de l'article, j'en suis désolé.

Tout d'abord, je suis arrivé à Francfort dans de très bonnes conditions. J'étais prêt, motivé et très confiant. Au vue de la préparation et les milliers de kilomètres parcourus, j'étais persuadé qu'il allait se passer quelque chose. Mais il ne s'est rien passé du tout. Comme quoi, la devise de l'IronMan se vérifie à chaque fois: « tout est possible ».

L'avant course :
Jeudi 21 juillet 2011. Nous voici arrivés en famille dans un petit village près de Francfort. Le gite loué est très confortable et l'installation de la petite troupe se fait tranquillement.
Dès le lendemain matin, nous prenons la route pour faire la reconnaissance du parcours VELO. Il fait soleil et frais. Le Ridley embarqué dans le véhicule, je décide de faire une reconnaissance « live » de toutes les bosses du parcours, sauf la première (the Beast), car la circulation aux abords de Francfort est dense. De suite après, arrive la montée de l'enfer (the Hell), c'est un secteur pavé qui secoue fort, mais la montée, elle, est facile. La bosse suivante s'avère être la plus difficile, elle se situe vers le KM40, car il y a un bon coup de cul, qui se passe en test, vent de face, scotché à 16km/h. Les bosses ne sont pas mon point fort, cela ne m'inquiète pas plus que cela surtout que derrière, une bonne descente remet les pendules à l'heure. Ensuite, le parcours est assez plat, tortueux en passant dans de nombreux villages avec un revêtement pas génial, et finalement ce ne sont que des portions avec des relances jusqu'à la partie la plues au nord de la boucle. Il sera bien difficile sur cette première moitié de rester allongé sur le cintre. Les kilomètres suivants sont repérés dans le véhicule, et cette fois, en revenant vers Francfort, il y a de longues lignes droites avec un excellent bitume, où je m'imagine déjà envoyer des watts. Avant de rentrer au bercail, j'affronte la dernière bosse sur la plaque, à 28km/h. Elle est un peu longue mais se passe très bien. Hop, terminé ! Retour au gite pour se restaurer.
Sur le chemin du retour, nous discutons avec mon paternel sur le parcours, plein de petits virages tortueux au début et pas aussi plat qu'attendu. Nous sommes d'accord, ce ne sera pas facile de négocier les nombreuses relances. Mais j'ai confiance en ma puissance de pédalage pour refaire la différence sur les longues portions droites. Ca devrait le faire.
Après le repas, direction le retrait des dossards. Retrait rapide, puis j'enchaine avec le briefing à la patinoire. A la sortie, le champion du monde en titre est là. Chris Mac Cormack. Poignée de mains, photo et autographe sur mon coupe-vent. Sympatique Chris ! Chouette rencontre. Ensuite, comme prévu, je fais la reconnaissance de la fin du marathon, histoire de se faire une idée de ce qui m'attend. Je cours les 3 derniers kilomètres. En dehors des ponts à franchir au dessus du Main, le parcours est plat. Voilà, c'est fait ! Je vais jusqu'à la ligne. L'organisation est en train de monter l'arche d'arrivée. Je m'imagine déjà Dimanche.

Un retour au calme s'impose. La nuit à venir est capitale.

Samedi après-midi, nous partons déposer le vélo au parc. Un bénévole nous accompagne et nous explique l'entrée et la sortie du parc et m'aide même à scotcher mes gels sur le cadre. Chaque athlète est pris en charge. 
Patrick Vernay passe devant mon emplacement, nous nous serrons la main et échangeons un rapide « ça va ». Puis je finis de ranger toutes mes petites affaires en ayant bien entendu recouvert l'ensemble avec la bâche fournie par l'organisation. Le sac de CAP est laissé aux bénévoles, je ne le reverrai que demain, après le VELO. Je consacre quelques minutes à repérer la sortie Natation. Tout est clair dans ma tête. C'est bon, il n'y a plus qu'à.
Nous retournons au gite pour se reposer, se restaurer et finir les derniers préparatifs. Demain sera le grand jour tant attendu. Je me sens détendu et prêt à en découdre. Je m'endors vers 21h30. Hervé m'a envoyé un SMS que je ne verrai que le lendemain matin, très tôt au réveil. Merci Hervé.

Quelques heures jusqu'au départ :
J'ai calé le réveil à 3h00 du matin. Je me lèverai vers 2h40, ne pouvant plus dormir. Assis dans la cuisine, je mastique une partie de mon gatosport et engloutis deux biscottes. Je quitte le gite à 3h25, avec mon sac Natation. Il fait frais, très frais. 6°c. Je conduis en repensant à tous ces entrainements, aux messages de soutien et aux conseils du coach. Le ciel est bas et la température ne décolle pas en arrivant à Francfort. Près de l'aire de transition 2, passage du pont par dessus le Main, le grand écran est déjà allumé, puis je traverse la place Römerberg, là, où tout à l'heure, je franchirai la ligne d'arrivée. Quelques zombies avec un sac blanc sur l'épaule convergent dans la même direction. Nous montons dans les bus. Le mien démarre enfin en direction du lac. Les athlètes sont silencieux. Je mange un peu de gatosport. Après 30mn de trajet, nous arrivons au bord du lac. La musique retentit déjà. C'est la « early bird » party. L'ambiance monte, la tension se lie sur les visages. Je vais saluer rapidement le dossard 123, Pierre Yves, dont j'ai lu et relu le compte rendu de l'année précédente. Sympatique rencontre. Je discute avec mon voisin de parc, très peu, car nous sommes déjà bien concentrés. Tout est positionné sur le Ridley : le ravitaillement dans la pochette prévue à cet effet et la série de gels sur le cadre, casque sur le cintre aéro, lunettes, dossard. Les automatismes transitoires n'ont plus qu'à se faire. Il reste 30mn avant le départ. J'enfile la combinaison jusqu'à la taille et me dirige vers le camion pour déposer mon sac civil qui sera acheminé vers l'aire d'après course. La descente vers l'eau se fait tranquillement, en passant au milieu des bonnets verts qui partiront à 7h00 pile, soit 15mn après moi.
Une bénévole me ferme la combinaison, je visse mon bonnet bleu sur la tête et pénètre dans l'eau tiède du lac pour se placer derrière la ligne de départ. L'eau est tiède comparée à la température de l'air, car il fait 10°. Il reste encore 5mn quand l'hymne allemand retentit. Certains triathlètes chantent en mettant la main sur le cœur. Le ciel est bas et l'hélicoptère tourne au dessus de nos têtes.
Le speaker annonce « 2 minutes before starting. » Je suis concentré au milieu des 400 athlètes prenant le départ à 6h45, juste derrière les PROS. Nous sommes assez espacés et la machine à laver habituelle ne devrait pas être trop importante. « 1 minute to go »... nous y sommes presque ! Le canon peut retentir à tout moment. Je me sens bien, relâché, concentré, et heureux d'être là !

Natation : conforme aux attentes ! 1h08.
3.8kms en deux boucles avec une sortie à l'australienne.
Ca y est ! Une longue journée s'annonce. Je pars comme les dernières séances d'entrainement, sur un rythme soutenu que je dois garder tout au long de la discipline. Pas de heurt ni de coup avec les voisins, sensation agréable de nager en petit paquet. La première ligne droite est la plus longue, mais elle se termine finalement assez vite, car le parcours est très très bien balisé. Aux virages indiquant les changements de direction, il n'y a même pas de bousculade. Tout passe nickel. Le seul bémol est que j'ai tendance à partir sur la gauche et que je respire en deux temps. Néanmoins, j'avance sur un bon rythme. La sortie à l'australienne approche, je nage jusqu'au bord sans me redresser bien que j'ai pied. Ca y est, 2300m... Hop hop hop, une petite quarantaine de mètres à courir sur le sable et je replonge pour la seconde boucle plus courte. Sur cette portion, je dérive encore à gauche, mais cette fois, je respire en trois temps et ça va nickel. Je passe quelques concurrents. Demi tour, et il ne reste plus que la dernière ligne droite... Je décide de gérer ma nage et de préparer mentalement ma sortie et ma future transition. Cette évasion me permet de nager plus souple et de doubler encore quelques gars, mais je reviens vite les pieds sur terre (ou plutôt sur l'eau) car trois bonnets verts (des triathlètes partis 15mn après moi) me doublent à la vitesse d'un espadon... Là, je me dis, on voit la différence entre un bon nageur et un nageur moyen... Il reste encore une centaine de mètres... Je m'extirpe enfin de l'élément liquide avec un chrono honorable, moins rapide de 2mn qu'espéré, mais sans aucun état de fatigue. C'est bon signe.

La sortie de l'eau est assez ardue puisqu'il y a une bonne petite dune de sable à gravir avant de pénétrer dans l'aire de transition. Je cours jusqu'à mon emplacement, enlève le reste de la combinaison et enfile des chaussettes avant de mettre les chaussures. Tout se déroule bien. 4 mn plus tard, je m'élance sur le vélo.

Vélo : Météo difficile. Le VELO pompe de l'énergie. Ca coince. 5h33.

180kms en deux boucles de 84kms après 12kms sur autoroute pour rejoindre Francfort.
Le départ est bon. Je m'allonge tout de suite sur le cintre aéro et file sur la portion d'autoroute à plus de 40km/h. Il fait frais dans la tri-fonction mouillée mais si je mets les watts, je vais vite me réchauffer. Il faut boire régulièrement pour préparer le marathon et éviter les crampes dont je suis parfois sujet. Je file ainsi vers Francfort en doublant des concurrents. En rentrant dans la ville, le revêtement de la route se détériore : nids de poule, rails de tramways, bosses, plaques d'égouts ... bref, pas très agréable sous les boyaux... Mes supporters se sont levés tôt pour m'encourager, les voilà d'ailleurs au bord de la route au KM15. Au KM20, je passe selon le plan en envrion 32mn. Pour le moment tout va très bien, il me suffit de continuer sur ce rythme pour atteindre l'objectif des 5h00 que nous nous sommes fixés. Voilà la première bosse qui arrive et je la passe en mode petit plateau. Le vent se lève et une grosse pluie fait son apparition. Au sommet de la bosse, je double un triathlète qui zig-zague dans un drôle d'état. Il est tout tremblant sur son vélo et claque des dents. Hypothermie ? Je continue ma route sous la pluie qui redouble. Arrive la bosse pavée que je passe sans broncher sur la plaque. 

Je commence à avoir un peu froid aux épaules et lorsqu'arrive la bosse la plus difficile du parcours, passée deux jours avant en reconnaissance, je tombe le petit plateau et ne peut rien faire de mieux que de subir. Je pense me refaire sur le plat qui suivra, mais la pluie rend les routes glissantes surtout dans les villages traversés avec leurs nombreuses relances. Je suis bien mouillé et continue à boire régulièrement. Le retour vers Francfort se fera sous la pluie et sur les lignes droites je rattrape pas mal de concurrents. Ma puissance fait son effet, mais malheureusement, cela ne durera pas longtemps. 

J'ai une envie pressante et je décide de m'arrêter pour me soulager. Quelques secondes de perdues, mais ce sera bénéfique pour la fin du parcours me dis-je à ce moment là. Effectivement, tout de suite, j'enquille sur un bon rythme, mais la pluie redouble et un vent encore plus fort se met à souffler de face. La première boucle arrive après la dernière bosse et la descente est assez dangereuse sur Francfort (revêtement vraiment pas terrible). On passe sous un tunnel, devant l'aire de transition T2 et c'est reparti pour le dernier tour. Le chrono me dit déjà que je suis en retard, pas de beaucoup, mais un 5h10 est encore à ma portée... Allez ! On ne lâche pas. On ne se laisse pas déconcentrer. Seulement voilà, la pluie ne cessant pas et le vent redoublant de force, je n'arrive pas à trouver un certain confort en position aéro et satisfaire ses besoins en gardant un bon rythme n'est pas chose aisée, en tout cas, jamais testé à l'entrainement. Et puis, j'ai de plus en plus froid.

En passant la côte pavée (The Hell) très glissante cette fois je perds les deux bidons ravitaillement à l'arrière. Des frissons m'envahissent et surtout j'ai un mal de reins impressionnant. Et pour arranger le tout, même s'il y a une belle éclaircie, le vent, lui, est de face et bien plus fort que tout à l'heure. Sur les portions de lignes droites, là où je dépasse allègrement les 40km/h d'habitude, je tourne à peine à 28/30 km/h... et les reins sont douloureux. J'ai bien du mal à m'allonger sur le cintre. Le temps passe, la dernière bosse arrive, et je suis dans les choux au niveau du chronomètre. La redescente vers Francfort se fera avec des frissons et avec prudence au regard du nombre de chutes qui ont agrémenté le parcours. L'aire de transition est là.

Ma petite famille m'encourage fortement. Elle est aussi soulagée de me voir ... enfin... arriver. Je rentre dans le parc après avoir laissé le Ridley à un bénévole. Je me cambre pour soulager le bas du dos, et en courant, on me tend mon sac de CAP. Je pénètre sous la tente. A l'intérieur du sac, une petite panoplie de gels et surtout, des chaussettes de rechange, car les miennes sont détrempées. J'avais senti le coup. Ouais, des chaussettes toutes sèches pour mes pieds flétris par l'humidité. J'enfile les Mizuno Wave Rider, et en route pour le marathon avant un petit passage aux toilettes... ce n'est pas la peur, mais encore le froid.
CAP : Un marathon subi. 3h43.
42.195kms à parcourir en 4 boucles avant de franchir la ligne sur la place Römerberg.
Le marathon débute sous la pluie.

Le vent est toujours là, de face sur la rive droite du Main et dans le dos sur la rive gauche. Les reins sont douloureux, ça, c'est normal après le vélo, mais la douleur est différente des autres courses. Je manque terriblement de souplesse. Je prends mon mal (c'est le cas de le dire) en patience en me ravitaillant par un verre d'eau à chaque stand. L'allure est correcte, mais quelque chose me dit que je suis en train de subir plutôt que dominer mon allure. En effet, d'habitude, je pars légèrement en deça de mon allure de croisière pour essayer de finir plus fort et surtout avoir le sentiment de contrôler mes sensations et rester maître de ma course. Les minutes passent. Le mal de dos disparaît vers le KM5. C'est souvent à cet instant que la mécanique déroule, que je cours en faisant le beau pour rentrer dans le rythme. Je tente d'accélérer peu après avoir récupéré le premier chouchou (il faut aller en chercher 4) mais rien n'y fait. Les jambes ne sont pas au rendez-vous. J'ai alors une pensée pour ceux qui me suivent de loin, devant leurs écrans, et qui attendent avec impatience mon passage sur les tapis pour appréhender ma vitesse de course. Je suis quelque part déçu pour eux de ne pas pouvoir aller plus vite. Salut Hervé, Mike, Yannick, Krik' et les autres, la puce met longtemps à bipper aujourd'hui hein ?

Le coach doit également halluciner de me voir ramer autant sur cette épreuve. En passant devant mes supporters avec mes fistons et leurs T-shirts confectionnés spécialement pour l'occasion par mon épouse, ceci peu avant la fin de la dernière boucle, j'ai un petit coup de mieux.

Mais la pluie revient peu après avec quelques rafales de vent déconcertantes. Je bois à tous les ravitaillements, de l'eau et commence à manger des morceaux de bananes, car j'ai faim. Tous les 6 kms, j'ingurgite un gel avant de boire. Le second tour sera similaire au premier. Pas les moyens d'accélérer, mais un rythme régulier à 5'10'' au kilomètre. Bref, mon temps cible en dessous de 3h30 ne sera lui non plus pas atteint. Les PROS qui en finissent me passent et je jette un « allez Patrick » à P.Vernay qui me dépose.
Deuxième passage devant les miens. Mon paternel fait le signe du OK avec le pouce en l'air et ma femme me jette un « jusqu'au bout »... OK. Je continue alors, même si je ne suis pas au mieux, car l'allure diminue. Je reste patient en me disant que j'aurai bien un petit coup de mieux, à un moment ou un autre. La fin du troisième tour approche et en passant une dernière fois devant les enfants qui m'applaudissent, je leur lance un « prochaine fois, c'est l'arrivée ! ».

C'est d'ailleurs à cet instant que des gars avec un chouchou de plus que moi (ils en ont 4 eux !) se dirigent vers l'arrivée en me doublant. Là, une idée me traverse l'esprit. C'est avec eux que je devrais me battre en ce moment si les chronos avaient été respectés. Au lieu de cela, il me reste encore un tour. 10kms. Ce n'est pas long 10kms, c'est tout juste la distance de ma petite sortie de récup' à la maison. Mais là, je suis au 32ème kilomètre du marathon de l'Ironman, et les derniers kilomètres justement peuvent être soit très courts, soit très longs. Derrière moi, on encourage une « Emma » qui est aussi dans son dernier tour. Je décide de la garder derrière et donc accèlère un peu. C'est vite dit accélérer, car en fait, je me retrouve tout simplement dans l'allure des premiers kilomètres du début du marathon. Je ne vais pas plus vite, je vivote à peine à 12km/h. La dernière ligne droite est longue, longue. Plus que 6, plus que 5, plus que 4... j'arrive au bout. Ca y est, j'ai le 4ème chouchou au bras ! La ligne d'arrivée n'est plus très loin. Le dernier kilomètre se fera à un rythme régulier.
Soudain, ma course est déviée par un gars qui montre 4 doigts sur sa main tendue. C'est pour moi ça! Je pénètre dans l'allée qui mène à la place de Römerberg où beaucoup d'enfants tendent leurs paumes et attendent qu'on les frappe dans les mains. Je profite de l'instant et cherche dans la foule mes proches que je ne trouverai pas. Je passe la ligne d'arrivée. La joie n'est pas aussi grande que l'an dernier, même si je suis encore Finisher! J'ai fait le boulot, pas comme je voulais, et je ne savoure pas vraiment.

Le chrono est identique à celui de l'année dernière à Roth ! Un chrono bien en dessous des prévisions, aux vus des résultats encourageants des courses préparatoires et surtout des 5000kms de plus effectués pour cette préparation par rapport à Roth 2010.

Comme quoi, « anything is possible », « tout est possible », dans un sens comme dans l'autre.
SWIM BIKE RUN OVERALL RANK DIV.POS.
1:08:02 5:33:55 3:43:57 10:32:53 558 108

Je termine à la 558ème place sur près de 2900 partants et 108ème de mon GA 35-39.

Un bénévole m'accompagne. Une serviette autour du cou, je pars à la douche, non sans être passé par l'infirmerie pour soigner deux belles ampoules attrapées sous les deux petits orteils de chaque pied. Sans doute à cause des pieds bien humides. Ensuite, je me restaure avec quelques sandwiches et portions de gateaux au yaourt. Je rejoins alors ma famille. Ils ont eu froid eux aussi et sont bien couverts. Ma maman est contente de voir que je suis arrivé sans encombre, car beaucoup sont sur des civières à la fin du marathon ou ont subi des chutes à vélo. Je ne suis pas au mieux, la météo m'ayant usé mentalement, et surtout déçu de ne pas avoir pu me battre avec une météo plus chaude. La fatigue est finalement plus morale que physique.

Bilan :
Un coup pour rien ! Un peu plus d'expérience. Et une fois encore finisher au mental.
Les conditions météorologiques frileuses ont eu raison de moi et je me contente donc d'un chrono bien en deçà de nos espérances, je dis « nos », car le coach et moi-même avions un objectif bien plus ambitieux. Sur cet IronMan estival, la température a oscillé entre 7-14°c avec de la pluie et du vent. Les meilleurs ont même abandonné. Trévor Delsaut, Sylvain Sudrie le champion du monde LD pour ne citer qu'eux. Malgré les difficultés, le manque de sensations et la météo qui a réussi à me vider lors de l'épreuve cycliste et surtout le retard sur les prévisions minant peu à peu le moral, je suis allé chercher la médaille de finisher, jusqu'au bout, juste récompense des encouragements prodigués par mes proches. Pour eux, qui ont également subi cette météo désagréable, je n'avais pas le droit de bâcher. 

Quant aux phrases clés que je me répète habituellement pour rester dans ma bulle et avaler les concurrents, ce Dimanche 24 Juillet 2011 là, elles ne sont jamais venues.

Réellement, ce fut une course subie et non maîtrisée.
Voilà, l'IronMan de Francfort 2011 fait partie du passé. C'est une course qui va falloir se servir pour rebondir de manière positive.
Car le principal est d'avoir tout donné avec les moyens du jour et surtout ne pas avoir de regrets. J'étais à MAX ce jour là, point barre.

Remerciements :
Merci encore à tous ceux qui m'ont fait confiance, à ceux qui m'ont suivi sur le live de loin, mais si près à la fois, à tous les sponsors, et enfin, à ma petite famille pour leur patience et leur présence. Etre IronMan, c'est une équipe. Une pensée pour ma soeur qui m'a en vain cherché sur la chaine allemande qui retransmettait en direct l'évènement de 10h à 16h.
Je prendrai ma revanche, quelque part, sur une autre ligne d'IronMan.

Remarque:

Concernant l'ambiance, celle de Francfort ne fut pas à la hauteur de Roth !


dimanche 21 février 2016

ROTH 2010. C'EST FAIT




Ca y est, Roth 2010 fait partie du passé ! C'est fait !
Sur les terres allemandes, j'ai pu prendre ma revanche sur Roth 2009:
  • passer la ligne d'arrivée en compagnie de mes deux garçons dans un moment de joie intense, mais qui fut malheureusement trop court!
  • signer un chrono honorable malgré une préparation un peu "juste".
  • finir dans de bonnes conditions (content de la fin du marathon) et surtout sans y laisser des forces. Je me sens très bien une semaine après.
Merci à toute ma petite famille pour leur soutien, et à ma petite femme pour sa patience pendant mes entraînements solitaires du matin, surtout les week-end. Mes proches ont ainsi largement contribué à cette réussite. Merci aussi à ceux qui me soutiennent de près comme de loin.

Voici mon chrono et ma place.

CHRONO FINAL:
10h15 - Natation: 1h10 - Vélo: 5h17 - CAP: 3h41


samedi 20 février 2016

VOTRE BIPBIP EST DE RETOUR.


Ca faisait longtemps...

Il faut dire que ces derniers temps n'ont pas été consacrés à l'écriture d'articles ni au Triathlon d'ailleurs, mais je vais revenir aux trois sports c'est promis !

Voilà ! Le volatile le plus déjanté de la toile, à la plume légère (j'ai bien dit plume et pas foulée) et à l'humour décalé revient, et a bien la ferme intention de placer une nouvelle fois ce blog sous le signe du partage, de la convivialité, de l'humour et de la bonne humeur. 
J'espère que vous viendrez avec plaisir sur ce nouvel espace où vous découvrirez les aventures d'une famille sportive, avec mon Papa et/ou mes deux petits champions qui sont capables de faire de belles choses, famille que la passion du sport et du triple effort réunit en nous faisant passer de si belles journées de partage, le tout sous les clichés de Madame BipBip qui immortalise toutes nos gouttes de sueur, nos souffrances dans l'effort mais surtout nos milliards de sourires. 

Un blog, c'est bien. Mais sincèrement, je souhaite vivement revoir ou enfin rencontrer certains d'entre vous, avec ou sans dossard d'ailleurs, qui me suivez déjà depuis si longtemps. Certaines amitiés se sont liées au fil des ans. Et ça c'est cool.

Aujourd'hui, l'ancien blog disparait. Les 471 articles qui y ont été publiés ont tous été sauvegardés et certains d'entre eux reverront le jour ici même, notamment ceux des plus belles courses.
Aujourd'hui, le nouveau blog arrive. Le voilà ! Venez y nombreux et souvent, car c'est aussi le vôtre. A bientôt...

"La vie continue, mais la passion reste." Julien, alias Maltese.