SWIM + BIKE + RUN = TRIATHLON

Pour atteindre un objectif, soit on se donne les moyens, soit on se trouve des excuses.

jeudi 21 avril 2016

NICE 2015: LE SHOW DES CHOUCHOUS.




C'est fait ! 6ème IronMan, 6ème fois finisher. 
"Cette nouvelle finish line a subi le même sort que les autres: elle ne pouvait t'échapper" écrivait Loulou par SMS une heure à peine après mon arrivée. Certes, mais revenons sur le récit de course.


Inutile de revenir sur la forme et sur la préparation laborieuse, il suffit de lire les articles précédents sur ce même blog dans cette même rubrique.
J’arrive à Nice pas assez préparé, mais j’ai l’expérience sur la distance et surtout des sources de motivation pour tenter d’aller au bout. Je sais déjà qu’il y aura des bons moments et des moments plus délicats à passer, et justement, je saurai à quoi me raccrocher dans les moments les plus difficiles. L’ambition chronométrique n’est que secondaire (quoique, vous verrez), le but sera d’aller chercher la médaille de finisher.
Gillou, un copain du HAC Triathlon s’alignera pour la première fois sur IM pour fêter dignement ses 50ans. Il est prêt Gillou. Depuis novembre, il enquille les kilomètres en vélo. C’est un guerrier en plus.
Avant de commencer, merci à tous ceux qui m’ont téléphoné et/ou qui m’ont envoyé des messages d’encouragements les jours précédents la course. Cela m’a fait chaud au cœur… votre soutien aura été important dans la phase psychologique d’approche.


La préparation à une compétition est une addition de trois facteurs : c’est 50% d’entrainement, 20% d’alimentation, 30% de mental.
Au niveau training, je me situe à 25% à peine.
Au niveau alimentation et hydratation, les dix derniers jours ont été très surveillés. Madame BipBip a un rôle prépondérant pendant cette phase, et, grâce à Elle, j’aborde la course sereinement sur cet aspect là, autant mettre le maximum de chance de son côté. J’ai respecté à la règle ce que j’avais prévu de manger et boire.
Au niveau du mental, je sais que le jour J, je resterai mobilisé et que la motivation sera grande.
On va donc dire que je suis entre 70-75% de mon potentiel. (25+20+25)


Je prends la route le vendredi matin : sans mes proches. Je serai seul à Nice, chose rare dans notre petite famille où le triathlon occupe une grande place, mais les enfants sont encore à l’école et puis il faut reconnaitre que cela enlèvera pas mal de stress d’avant course du point de vue logistique (plus facile tout seul qu’à 5 surtout avec un bébé), gestion des querelles inutiles entre les deux plus grands frères, nuits d’hôtel… ect…
Vendredi soir, je débarque ainsi chez mon cousin qui m’héberge, à Lorgues, à 80kms de Nice. Cette halte est bienfaitrice parce qu’elle me permet de ne pas me connecter directement avec l’ambiance IronMan, de faire un petit « plouf » dans la piscine de la résidence, de discuter avec mon Zincou que je ne vois pas souvent, de manger un plat de pâtes et enfin d’écouter quelques morceaux d'anthologie de Pink Floyd que mon cousin joue à la guitare… "Shine on you crazy diamond !" "Wish you were here". Bon, la soirée passe vite et ce n’est pas tout ça, mais il faut que je me couche, je suis claqué et l’avant dernière nuit est la plus importante. Tant pis pour Pink Floyd, je dors. 



A 7h30, le lendemain, je reprends la route vers Nice. Il fait déjà chaud et demain il fera encore plus chaud selon les prévisions météorologiques. J’arrive sur place à 9h00. Je récupère mon dossard, fais un tour rapide sur le site expo, discute quelques minutes avec Bruno, mon ex-coach, qui m’a préparé pour Francfort 2011 puis je pars en voiture sur la reconnaissance du parcours vélo.
Je souhaite surtout repérer les portions descendantes qui sont parait-il dangereuses par endroit. Je mange vers 13h au milieu de la dernière bosse vers Coursegoules, KM110. J’y suis bien à l’ombre. Les cigales chantent. Je prépare à cet endroit mes différents sacs pour tout à l’heure à l’enregistrement du VELO.
Globalement, le parcours monte bien. C’est moins dur que les cols des Pyrénées où je me suis entrainé, mais çà monte plus longtemps et surtout en plein cagnard. Les descentes sur la fin du parcours sont sinueuses et dangereuses. J’espère que la route sera fermée à la circulation.
Je reviens à Nice vers 15h pour déposer mes affaires. Je croise Eric, le président du HAC Triathlon. J’appelle Gillou, qui a déjà déposé son vélo, mais le bougre est à la plage en train de faire trempette. 

Finalement, je ne le verrai pas  ce soir. Le Ridley est déposé, les sacs sont accrochés sur les racks. Ready for tomorrow. Allez, je file à l’hôtel me mettre à l’ombre… Dernier repas, petits coups de fils à la famille. 22h00 : instinction des feux. Dodo !


Jour J: Dimanche 28/6/2015
La dernière nuit est assez bonne. J’ouvre les yeux avant le réveil, normal. 3h55 debout ! Petit déjeuner, rasage de près, vérification des affaires, tenue de combat. Hop ! Décollage à 4h30.
La route qui me mène de Cagnes sur Mer à Nice est déjà bien empruntée. La vie sur la côte d’azur est assez nocturne : beaucoup de jeunes en bord de plage qui sortent de soirées… ben ouais, c’est la nuit de samedi à dimanche. Je trouve une place de parking tout proche de l’hôtel Negresco. Cool.
Me voilà sur la promenade des Anglais. Il fait bon. De nombreux triathlètes convergent vers le parc à vélos pendant que des jeunes allemandes, qui finissent de dé-saoûler, sont réunies sur la plage. D’autres jeunes plus loin sont allongés par terre avec des cadavres de bouteilles à leurs pieds et j’aperçois même de l’autre côté de la rue, deux filles de joie qui espèrent une dernière passe. Bref, vous l’avez compris deux mondes littéralement opposés s’affrontent ce Dimanche matin : les couche-tard et les lève tôt ! 
J’arrive au parc à vélos et prépare ma monture. La tension est palpable sur beaucoup de visages. Pour beaucoup ce sera leur premier Ironman. Je suis pour ma part assez détendu. Je file souhaiter « bonne chance » à Gillou, on se congratule, il est affuté comme une lame de rasoir le bougre, et on se dit à tout à l’heure et surtout ce soir au resto ! Je retourne à mes derniers préparatifs. Il reste 30mn et tout le monde doit évacuer le parc à vélos. Je n’aurai pas le temps de m’échauffer en Natation, tant pis.
6h15. Je suis dans le flot de triathlètes néoprénés en direction de la plage du départ. 6h20. Nous y sommes presque. Les Pros sont dans l’eau.
6h25 : les Pros sont lâchés. Il reste 5mn.
Je me place dans le sas des 55mn sachant que je vais faire un peu plus d'une heure.
Je me dis à ce moment : « Tu pars derrière le paquet qui va nager plus vite que toi et tu seras tranquille… derrière ».
6h28. Tout le monde tape dans les mains en l’air sur la plage de galets. L’ambiance monte mais ce n’est pas le feu. J'ai connu mieux sur d'autres courses.
« One minute to go ! »
Cette minute-là, je l’adore. On a l’impression que le temps s’arrête mais passe si vite à la fois. J’ai toujours rêvé, lors de ces derniers instants suspendus dans les airs avant le départ d'un IronMan, que le monde s’arrête de tourner. Que ce moment unique, mêlé de stress et d’envie, de rapide retour en arrière et de bonheur d’être là, se fige à jamais.
Ah si cette minute pouvait seulement durer une éternité !
Je fais de longues expirations, je me détends, je profite, je fixe droit devant l'horizon, lunettes sur les yeux. Que c’est bon ! Que c'est bon ! Que c’est bon de repartir pour un IronMan après 3 ans. J’ai de la chance, une chance énorme, je la mesure à sa juste valeur à cet instant magique. Le compte à rebours m’extirpe de ces pensées. La minute est bientôt écoulée... 
5-4-3-2-1….
NATATION : pas de surprise !



C’est parti ! Les 2524 triathlètes sont lâchés… Le paquet qui est devant moi ne part aussi vite qu’espéré. Je suis obligé de monter sur quelques gars pour me faufiler.
Merde, là, je me rends compte que c’est le mauvais choix tactique. Ne jamais partir de derrière… après c’est la galère.



D’habitude je pars toujours sur les 2 premiers rangs… tant pis, maintenant débrouille toi comme tu peux. J’aime quand ça bouscule, il faut faire sa place. Je prends quelques coups sur la tête, dans les lunettes, mais c’est çà le triathlon, la washing machine, la machine à laver, le rodéo des pingouins ! J’aime, j’adore. 
La première bouée est déjà là. Il y a beaucoup de monde et ça se chevauche, ça bouscule, ça tape… je trouve quelques espaces libres pour m’y engouffrer. Je ne panique pas et me fixe le cap vers la seconde bouée. Certains ne nagent pas droit. Je passe par-dessus des jambes. C’est un peu galère, mais en mode deux temps, le souffle est très bon. Surtout bien souffler fort dans l’eau, ne rien garder ou avaler. Souffler dans l’eau, tout vider. Deuxième bouée. Il y a encore du monde. Ca bouscule. J’avance sans trop forcer. Je pense être en deçà de mes possibilités max. A vrai dire, je garde un peu de réserve pour la seconde boucle. Première bouée rouge. Nickel. Il y a déjà moins de monde. On nage parallèle à la plage. Troisième bouée rouge, déjà. 
Hop, 90° et il faut revenir au point de départ pour la sortie à l’australienne. De ce côté, le soleil est pénible. Il est plein en face et les bouées sont justement de ce côté. Mais, par chance, je choppe des pieds qui vont à la même vitesse que moi. Je vérifie le cap pour savoir si mon poisson pilote, avec une combi rayée jaune/noir au niveau des pieds, nage droit. Ca a l’air d’aller, même si je devine à peine les bouées à cause du soleil.
Bon pas grave, je le suis pendant quelques minutes et on verra ensuite… Une bouée est là. Cool. Je vise la bouée suivante, mon poisson pilote a disparu. Mince. Pas grave. J’allonge un peu en nageant en 3 temps et la sortie approche… sortie à l’australienne. Toujours sympa pour se situer. Il y a du monde derrière… et pas tant que ça devant. Je dois être dans le premiers tiers. 
Sur la dernière portion, je décide d’accélérer. Je nage mieux et j’avance assez vite je trouve. Je suis esseulé sur le côté gauche, à ras des kayaks, presque seul. Nickel. Ca sert de savoir s’orienter. Je reprends quelques places, dont des gars qui ne nagent vraiment pas droit du tout. J’en ai même un qui me croise et qui part en live à gauche. Je suis au plus près des bouées jaunes à chaque fois.


Le soleil est plus haut maintenant. L’eau est d’un bleu profond quand on regarde en bas. La grande bleue porte bien son nom. Honnêtement, c’est chouette, surtout au passage des bouées et qu’on regarde le filin blanc qui descend vers le fond. Avec l’éclairage, c’est magique ! Hop petit instant de poésie.
Je suis déjà sur le retour. Encore trois bouées et la première épreuve sera finie… dommage, car on est bien dans l’eau, surtout que le soleil et la chaleur nous attendent. Je m’extirpe de l’élément liquide en 1h05 à ma montre… le tapis est un peu plus loin sur la plage. Biiiiiiiiiip ! Les enfants, quand ils vont se lever, vont savoir où j’en suis. J’avais dis vers 1h05. Contrat respecté. Je sors 475° de l’eau.



Par contre, je suis surpris après avoir vu les chronos des deux boucles. Il m’a semblé nager plus vite sur la seconde boucle et pourtant c’est sur la première que je fais mieux. Y avait-il les bonnes distances sur chaque boucle ? Du courant sur la seconde ? Surprenant.
T1 : Rien à signaler
J’avais repéré les lieux donc je retrouve mon sac vélo rapidement. La combinaison est vite retirée et les affaires de vélo vite enfilées. Je récupère le Ridley. La sortie du parc n’est pas trop pratique je trouve… et je m’élance pour les 180kms (en fait 173kms) de VELO.
VELO : conforme à ce que j’attendais. Je perds beaucoup de place.



Les premiers kilomètres sont avalés sans problème. C’est quasiment plat jusqu’à la seule grosse bosse du parcours, KM20. Je file allongé sur le cintre.



J’ai un objectif en tête. Passer le col de l’Ecre avant les 3h de VELO. Pourquoi ? Parce qu’en lisant la présentation du parcours par Yves Cordier, ce dernier mentionne que dès qu’on a passé le col de l’Ecre, on est à moitié « en temps » du parcours total.
Les 20 premiers kilomètres sont finalement passés en 35mn, cela fait une bonne moyenne, ni trop rapide, ni trop lente. La bosse de Gattières à 10-12% est passée facile, j’aime bien les forts pourcentages courts, et au sommet, je passe sur la plaque car cela ne monte pas beaucoup… Pour le moment, je suis dans les clous. Premier biiiiiip. Allez, celui-là c’est pour Trijay et Deceit.
Jusqu’à Bar le Loup, KM50, ce n’est pas trop dur. J’avance à mon rythme, sans essayer d’accrocher certains furieux qui passent à mon goût assez vite, et que je pourrai pourtant suivre, mais je souhaite garder quelques réserves pour la suite.
On arrive au plus dur. KM50, Bar le Loup. C’est maintenant le gros morceau. La puce bipe. Biiiip ! Ca c’est pour Trisensation… Une pensée pour tous ceux qui me suivent bien sûr… L’ascension débute. Je ne suis pas à l’aise, contrairement à Gilllou qui me passe avec grande facilité à cet endroit. Petit encouragement. Il monte bien le bougre de Balou, il a préparé son affaire et le vélo, c’est son truc… il me mettra 30mn sur la portion cycliste. Je vois mon Gillou qui s’éloigne… 
Le début de l’ascension est pénible, surtout avec le soleil qui commence à chauffer. Heureusement, je bois toutes les 10mn depuis le départ et m’alimente régulièrement. Pas de défaillance, je continue sur mon rythme, le rythme d’un gars qui n’est pas très fort en bosse et qui n’a pas assez fait de kilomètres en vélo.



Gourdon, le petit village perché, déjà classé plus beau village de France, est magnifique. Ca monte, le vent est de face et pour une fois j’apprécie car c’est agréable, et je passe la plaque avant d’arriver à Gourdon car le % est moins fort… Je passe Gourdon, il reste 6kms jusqu’au sommet et le col de l’Ecre. Je suis à 2h20 de course. La montée se passe mieux que je pensais. J’arrive au sommet en 2h54.
La puce enregistre… Allez, celle-là, c’est pour Julien, le grimpeur du forum.
Contrat rempli. Si on croit en ce que dit Yves Cordier, je devrais finir le VELO en 6h. Ca serait bien. 

La descente commence… enfin, ça ne descend pas beaucoup sur le plateau de Caussols et il y fait super chaud. Et même que ça remonte un peu par endroit. Je pense à bien boire, manger, m’asperger avec de l’eau. La descente qui suit est assez longue et non sinueuse. Tout le monde en profite pour récupérer.
Arrive alors la bosse de 6kms de long de Coursegoules, KM110, où j’ai mangé la veille. Je pioche un peu. Je discute avec un gars. Il faut prendre son mal en patience. Ca redescend après pendant quelques kilomètres sur la portion en aller-retour. C’est sympa de se croiser. On arrive enfin à la toute dernière bosse du parcours, pas très longue, et après ce sera quasiment que de la descente technique. La puce bipe encore, là, c’est spécial dédicace Loulou cette fois… lui qui suit mon blog depuis si longtemps. C’est bien de se trouver une motivation en cours de route non?
KM140, Bouyon. Maintenant, çà descend raide… et heureusement la route est fermée, on peut couper les virages et finalement la descente est moins dangereuse que je pensais, à part le comportement et la conduite de certains triathlètes qui sont un peu limites voir dangereux… Certains prennent des risques à mon goût.
Je roule entre 50 et 60km/h par moment, ça fait du bien de descendre, même si le bas du dos et les cervicales sont douloureux… Je me détends. Mais le plus douloureux, ce sont les deux gros orteils des pieds. Je n’ai envie que d’une seule chose, enlever mes chaussures de vélo. Un gars me confie que cela lui fait la même chose, sans doute à cause de la chaleur, des montées, des descentes et les pieds toujours en butée au fond des chaussures.
KM160, me voilà en bas de la grosse bosse du début. Il ne reste plus qu’à retourner à Nice sur la portion plate. La température est étouffante. Je bois bien. Je pense au marathon à suivre… il va être raide le marathon.
Allongé sur le cintre, je passe un groupe complet… je suis à 5h55 de course. Ben, c’est mort pour les moins de 6h. Yves Cordier nous aurait menti ou je suis mauvais descendeur ?
Le retour se fait avec un petit vent de face. Ca y est, on arrive au niveau de l’aéroport, certains congénères triathlètes sont bien entendu déjà sur le marathon… A ce moment-là, je me dis, vivement que j’enlève mes chaussures de vélo, et surtout : « qu’est ce que je n’ai pas envie d’aller courir ». 
Je boucle finalement la partie VELO en 6h23. J’ai perdu 540 places. 



T2 : un peu longue
Je descends du vélo. Personne pour le récupérer, c’est à nous de le remettre à sa place. C’est la première fois que je vois ça sur le circuit IronMan, d’habitude, il y a toujours un bénévole pour prendre ton spad. Bref… je pose le vélo, je retrouve mon sac de CAP. Je m’assois sur la chaise. J’enfile les boosters (eux ils seront les bienvenus), les chaussures, casquette pendant qu’une bénévole me passe de la crème solaire sur les épaules. Mes orteils sont douloureux et mon pied gauche a la voute plantaire tendue. Aïe !
CAP : un marathon horrible : course/marche/course.
Je sors de la T2. Ca bipe. Ca, c’est pour les normands. Patricia et Alain de Saint Martin et Adrien du HAC, devant son PC, qui suit la tête de course mais aussi les copains… Il doit en perdre la tête.



Ce marathon est une horreur. Le plus terrible que j’ai eu à faire. Cet aller-retour sur bitume, de 5kms à perte de vue, il monte très légèrement jusqu’à moitié pour redescendre vers l’aéroport et vice-verça au retour. Et puis, justement, sur le retour, ce bruit des vagues qui incite à s’arrêter et qui t’appelle insidieusement « viens te baquer, arrête de courir »… difficile de ne pas succomber. Une calamité que ce parcours marathon. Rien que pour ça, je ne retournerai sans doute pas à Nice.



En plus, il est 14h quand j’aborde la dernière épreuve. Le soleil est au zénith et moi atterré. 
Le premier kilomètre me fait souffrir sous le pied gauche, trop crispé, mais je sais que ça va passer à un moment ou un autre, donc je serre les dents et j’attends.
Je passe au KM1 en 5’12’’. Ca va. Mon objectif est d’atteindre le prochain ravitaillement. J’y suis. Eau, coca, eau. J’avance, la douleur sous le pied s’estompe peu à peu.



KM3, moment de course mémorable. Romain Guillaume est juste derrière, il souffle… « je suis mort les gars » dit-il. Il est 3°. Je connais Romain car on avait mangé ensemble à la crêperie de Granville (50) lorsqu’il avait rejoins le team TriRunWalk de Philippe. On discute, je l’encourage. Il me dit « encore 7 kms, je suis raide. » Je me mets à ses côtés et on court ensemble avec un autre gars. On discute comme on peut tous les deux. Je le rassure en lui disant qu’il me reste encore 38kms. Finalement, on courra côte à côte les KM3 et KM4 en 4’40’’.
Mais voilà, je m’arrête au stand pour me soulager, Romain, lui, continuera à son rythme, je ne le reverrai plus, il finira 3°. Très bon moment que ces 2kms passés à ses côtés !
J’arrive au KM5, c’est bientôt le demi-tour, et hop, ça bipe dès qu’on tourne. Celui là c’est pour Papa et Maman qui suivent aussi le live. Papa est un mordu de CAP, alors, les bips CAP, ils sont essentiellement pour lui.... et pour les enfants ?
Et pour les enfants, justement, j’ai d’autres objectifs… z'allez voir… {#}
Le retour est hyper pénible. Il fait chaud. Le vent est dans le dos. Il ne faut surtout pas rater un seul ravitaillement. J’arrive au premier ravitaillement du retour, passage sous les poires de douche mises à disposition pour se rafraichir, et là, à perte de vue, tout au bout de la baie, les tentes du village IronMan. Mama mia ! C’est bien loin. Décourageant. Et il n’y a pas d’air sur le retour, le vent est dans le dos. Je souffre. Je vais jusqu’au ravitaillement prochain… puis je marche un peu…
Voilà, la pire gangrène de marathonien : « jamais, jamais marcher »… et pourtant, l’organisme me le demande… Allez, 100m et je repars. Et je repars bien d’ailleurs…  J’arrive au niveau du village expo.
Hop, j’ai le premier chouchou au poignet. Vert ! Il est pour toi Dimitri ! 
La puce bipe peu après au demi-tour encore. Chérie, les enfants, je suis encore dans le coup. Papa, 46’ les 10.5kms. Correct non ? Et un Bip pour Jean Marie tiens !
Allez, c’est reparti pour 5kms de ligne droite. Mais cette remontée vers l’aéroport, elle me va bien car le vent est de face.
Je trouve un truc. Regarder 2m devant moi, les yeux rivés au sol, par terre, penser à mes deux petits guerriers et courir. Ca marche. Mon Garmin bipe à chaque kilomètre, régulier 5’15’’, 5’20’’… c’est bon çà, si ça pouvait tenir tout le long comme çà sans rater un seul ravito. Cette tactique paie bien en tout cas. Ne pas regarder loin devant, car cette baie est trop longue. Hop, demi-tour à l’aéroport. Ca bipe. Papa, Maman, je tiens bon ! Le retour redevient un enfer, il fait chaud, très chaud, le vent dans le dos donne l’impression d’étouffer. Je marcherai encore sur ce retour, toujours après les ravitaillements. Je ne marche qu’à eau/coca/eau. Je m’asperge. Je vais de ravitaillement en ravitaillement…
Hop, j’ai le second chouchou. Rouge ! Il est pour toi Sacha ! 
Ca bipe encore. L’allure a baissé. Je suis au semi-marathon.
Et c’est reparti. Même technique. Tête baissée, allure régulière à 5’20’’, rester dans sa bulle et rejoindre le prochain ravitaillement… mais à partir de là, à la fin de chaque ravitaillement, je marcherai un petit peu, puis, un peu plus, et puis, de plus en plus au fil du temps… la chaleur fait son effet, les douches mises à disposition sont agréables, mais les chaussures mouillées puis humides sous le bitume chaud, provoquent des belles sensations de chaleur (brûlures ?) sous la voute plantaire. C’est douloureux. J’ai la voute plantaire des pieds toute fripée.
J’arrive encore au demi-tour. Bip. Je pense à la petite famille, ma sœur, mes parents qui doivent à chaque fois se demander quand est ce que j’arrive… et on retourne vers Nice, le Negresco, les marques sont prises… je connais chaque hectomètre maintenant, et cette mer turquoise qui me chuchote aux oreilles de m’arrêter, avec le bruit régulier des vagues, et tous ces baigneurs qui prennent du bon temps… Le public encourage fort par moment, j’arrive au village expo.
Hop, ça y est, j’ai le troisième chouchou ! J’ai le troisième ! Le Bleu pour Adrien, sa couleur préférée. 
Dernier demi-tour. Bip. La puce bipe. Je marche, comme si j’avais atteint l’objectif. Que tout le monde sache que je suis encore dans le coup… je suis là… still alive. Il me reste un aller-retour. Un !
Je marche. Le public me soutient. « Allez Frédéric »… un jeune me lance : « Ooooh, c’est fini là, t’as trois chouchous, tu ne t’es pas entrainé tout ce temps pour marcher non ! » Merci. Il a raison. Je ne me suis pas trop entrainé mais je ne suis pas là pour marcher quand même.
Allez, jusqu’à l’aéroport, le retour et ce sera la Finish Line ! J’irai au bout ! Je re-recours, toujours aussi vite en plus, vers 5’15’’-5’25’’, mais ce qui fait chuter la moyenne, c’est qu’après chaque ravitaillement, je marche de plus en plus longtemps…
Alors, je suis le Garmin. Un kilomètre couru en 5’15’’, un kilomètre avec de la marche et ça bipe en 7’20’’… C’est l’aéroport… demi-tour et c’est fini !
Bip ! Allez, la dernière ligne droite… vous ne me reverrez plus ici !
Au ravitaillement qui suit, je marche en compagnie d’un gars qui a le même nombre de chouchous. Il est sec, mal au ventre. Il me dit « je finis en marchant »… Puis, on en vient tous les deux à calculer… il me dit « je voulais finir en moins de 12h mais c’est mort »… je recalcule vite fait, (lucide encore tiens) et je me rends compte que si on y va maintenant, c’est possible. Je lui propose de finir ensemble, histoire de nous booster… Il me dit « non, je ne peux pas »…
Je lui dis : « Bon, ben moi, je tente ! » 
Et me voilà reparti sur un bon rythme. Je regarde les athlètes qui ont le même nombre de chouchous que moi, et je les mange, car j’avance plus vite qu’eux dans leur dernière ligne droite… KM40, encore 2 bornes… ça peut le faire le Sub12. J’accélère. Erreur ! Crampes ! Merde… et là, comme par hasard, je fais la connaissance de Johann du Hac Triathlon. On discute vite fait pendant que mes crampes passent… je lui dis qu’on mange ensemble ce soir… et hop je repars…
Je double des concurrents, encore et encore… c’est bon ça. Dernier ravitaillement, il reste 500m… les mollets sont durs, je cours sur des œufs… talons qui tapent en premier le sol, bien à l’arrière pour compenser la venue des crampes…
Je vois le panneau, Finish line ! J'y suis ! Je suis autorisé à tourner, j’ai trois chouchous !!!! Ca y est... J’ai repris 157 places en tout sur le marathon, c’est moins que d’habitude mais ce qui est pris est pris. Je vais boucler mon 6° IRONMAN après 3 ans d'attente.



Je jette un œil sur le chrono au dessus de l'arche d'arrivée, je serai en moins de 12h… pas de beaucoup, mais j’y serai ! Yes !
Dans cette dernière ligne droite, j’ai une grande pensée pour tous ceux qui sont devant leurs écrans, pour ma petite famille, pour Mes garçons, pour Ma femme, mes parents, ma sœur qui a eu peur pendant ce dernier tour qui lui a semblé interminable, pour les forumeurs, pour les normands… vous avez TOUS été le moteur de cette course…



Et puis là, avant de franchir la ligne, je lève un doigt au ciel car j’ai une pensée pour mon amie Mag, disparue il y a seulement quelques mois, qui me suivait notamment assidûment sur mon blog en y laissant de nombreux messages, et qui nous manque. Mag, salut ! Celui-là, spéciale dédicace, cet IM est pour toi. Revival !


C’est fini ! 11h59 ! C'est mon plus mauvais chrono IronMan, mon plus mauvais marathon supérieur à 4h, mais l’essentiel n’est pas là. J’ai rejoins LA finish line, dans la souffrance.
Et quoi qu’on en dise, une finish line d’un IronMan reste toujours une finish line d’un IronMan : elle est belle. 
Je récupère mon sac de ville. Je téléphone à la maison. Les enfants m’ont vu en direct passer sous l’arche et lever le doigt vers le ciel. C’est beau la technique. Je n’ai même pas pensé à cette caméra live, j’aurai pu envoyer un baiser à ma famille. Mais le cœur y était, j'étais avec eux, vous pouvez me croire.
Après un massage récupérateur, je me restaure avec quelques morceaux de quiches et pizzas. Léger, le buffet, tout comme les douches, sur la plage m’a-t-on dit ! Jamais vu çà ! Je jette un coup d’œil en me restaurant sur le forum pour voir si J.Y (#421) est arrivé et apparemment non, il galère. Je ne l’aurai pas aperçu une seule fois, tout comme Gillou non plus d’ailleurs lors du marathon.  Avant de quitter le parc, j'écris un petit mot au dos de mon dossard et le laisse sur le vélo #421, je récupère ma monture puis file à l’hôtel pour une bonne douche bien méritée…
22h. Je repasse sur la Prom’s, certains courent encore. Je file au restaurant avec les membres du HAC Triathlon (Eric, Johann et Gillou accompagnés de leurs épouses). Gillou est heureux comme un balou, ça fait plaisir à voir, il est enfin Hi-Ronne-Manne. Il le dit comme ça Gillou. Bravo ! J'étais content de partager ce moment avec toi.
Minuit. Je suis presque au lit. Demain il faut reprendre la route.
Mardi, ce sera la reprise du boulot. C’est évident que je serai le champion de mon escalier, mais personne n’en saura rien. J’ai été à la plage ce week-end, c’est pour ça que je suis bien bronzé. Ben wouais. J'ai les cuisses lourdes aussi...
Conclusion
Il n’y a pas de course difficile, il n’y a que des athlètes mal préparés.
Cette phrase est vraie. Mal préparé, c’est une galère. Cette fin d'IronMan fut une galère, mais comparé à certains athlètes couchés sur le bord de la route avec des couvertures de survie, je me dis, qu’il y a eu bien pire et que la chaleur a fait très mal. J'attends le retour de Jean Yves pour savoir comment il a vécu sa journée. Gillou a beaucoup souffert en CAP aussi.
Mais de nombreux points positifs sont là :
  • Un retour sur IronMan après des blessures tenaces, 
  • Une finish line de plus avec ce 6° IM, 
  • Une bonne connaissance de soi car finalement il s’est passé exactement ce que j’avais prédit, 
  • Une bonne gestion de l’alimentation, 
  • Un mental qui tient toujours bon. 
Il restait qu’à avoir bien préparé l’épreuve finalement. 
Au fait, je termine au classement officiel 878ème en 11h59.


Merci à vous tous, Madame BipBip, mes proches, mes guerriers motivateurs ! Sans vous, cela n’aurait pas été possible.
Et oui, me voilà de retour à une vie normale. Car le triathlète moyen a une vie presque normale : il bosse, il a une famille et il arrive quand même à pratiquer ce sport exigeant mais tellement riche en expérience.
Merci aussi à vous tous fidèles lecteurs. Et ne désertez pas le blog hein, il y a encore de belles choses à venir.
Je souhaite bien entendu bonne course à tous ceux qui ont des compétitions à venir et même certains un IronMan très prochainement. N'est ce pas Julien ?
Happy End:



Lundi soir, je rentre à la maison. Mes trois garçons récupèrent leurs chouchous et moi, je pose avec ma médaille de Finisher. Vive le Triathlon !


dimanche 17 avril 2016

5 V DE LA VICTOIRE : 5 IRONMAN




Cinq IronMan. Me voici à 5 IronMan et… 13 marathons. Ca commence à faire des kilomètres tout ça non ? Voici un petit retour en arrière sur ces 5 finish lines !

12/7/2009 : IronMan de Roth 10h51.

Le premier fut une découverte et en même temps l’accomplissement d’un rêve. 

Partagé entre la joie, et peu de temps après avoir passé la ligne: l'amertume. 

Ce 12 juillet 2009, vers 17h55, je franchis ma première finish line sans réellement comprendre ce que je viens de réaliser. Quel moment étrange que ce premier IronMan, moi qui lisais les récits de Roth avec tant d’envie à mes débuts du triathlon. 
J'y suis à Roth, c'est magique, je suis heureux mais pourtant je suis presque ailleurs. 
Car après un marathon où j’alterne marche/course entre le KM25 et le KM32 à cause de crampes qui ne veulent pas me lâcher, j’arrive au bout du périple, vidé, soulagé, mais pas lucide du tout, car au moment où mes enfants me tendent leurs mains pour m’accompagner au bout du périple vers la ligne d’arrivée, je les repousse et refuse qu’ils terminent avec moi. 
Quel regret ! 
La marque chronométrique est honorable pour un premier, mais il manquait quelque chose pour être pleinement satisfait. Ce premier IronMan se termine sur une note inachevée, sans les enfants. Quelle erreur !

18/7/2010 : IronMan de Roth 10h15.

J’y retourne seulement pour prendre la revanche de 2009 : finir avec mes enfants ! 
Ma préparation est écourtée par de grosses contraintes professionnelles et par un déménagement qui nous ramène en France, en avril, où je fais même des semaines blanches au niveau training car il faut aménager la nouvelle maison. Peu de préparation. 

Et pourtant, cet IronMan fut sans nul doute le meilleur de tous. J’apprécie la folie du Solarberg, je sors un marathon tout en contrôle terminant même les deux derniers kilomètres à presque 14km/h, et surtout, je termine avec mes deux garçons sans être vraiment entamé. 
Je savoure cette arrivée et j’entrevois des possibilités d’améliorer mes performances et passer sous la barre des 10h... je sais que je les ai dans les jambes en tout cas en étant mieux préparé...

Un excellent souvenir le jour de ma fête ! 

24/7/2011 : IronMan de Francfort 10h30.

Ma préparation a été énorme au niveau volume et les compétitions précédant l’échéance ont montré des super signes, car j’ai obtenu de belles places sur des distances plus courtes et moyennes distances. 
Je suis prêt à faire une performance, je le sais, je le sens au fond de moi, je suis capable du sub 10, et j’ai les jambes pour faire tomber le chrono. 

Seulement voilà, tous mes espoirs sont anéantis par une météo exécrable. 

Je prends froid sur le vélo et la cible chronométrique s’éloigne définitivement sur le marathon que je termine en 3h43, bien en deçà des espérances. 

Je passe à côté le jour J et la déception est vraiment immense. La semaine qui suit cet IronMan est terrible et plein de questionnements.

11/9/2011 : IronMan du Pays de Galles 11h35.

Pour ne pas ruminer ma déconvenue du mois de juillet pendant tout l’hiver, je profite de la dynamique de la saison pour m’aligner 7 semaines plus tard sur un second IronMan au Pays de Galles. 

Folie pure ? Je pars tout seul sur un week-end de malade. Yes ! I will do it.

J'ai très peur la veille de la course. L'eau est froide, les vagues sont énormes, la météo sera encore très compliquée avec du vent et de la pluie (on essuie les restes d’une tempête au large de la Grande Bretagne) et en plus les parcours sont très exigeants : un vélo énorme et très accidenté avec des bosses à 16% et un marathon très dur avec du dénivelé. 

C’est l’IronMan le plus dur que j’ai eu à faire. Ma place au général montre néanmoins que j’ai fait une très bonne course. 

Ce fut dur, mais je suis très heureux de terminer cette épreuve de guerrier ! 

Le rebond gallois me permet d’oublier Francfort. 

15/7/2012 : IronMan de Zurich 11h17.

La préparation pour cet IronMan a été écourtée et oui encore, car la transition 2011-2012 a été un passage difficile. 
Une bronchite me terrasse tout l’hiver et ensuite une blessure à l’adducteur (pubalgie) m’empêche de courir pendant de longs mois m’obligeant même à décliner l’HIM de Rapperswill début juin. 
La préparation est bien trop légère pour espérer faire une bonne course à Zurich, et j’y vais dans l’esprit de prendre du plaisir. 

Or ce 15 juillet 2012, je suis dans un  jour « sans » et le plaisir ne sera même pas au rendez-vous. Rien dans les jambes ! Tout dans la tête ! Je termine donc au mental ce cinquième IronMan. 

Fort heureusement, cela se termine en Happy End car il y aura ce très beau moment avec une belle finish line avec mes deux garçons. 

Conclusion

Terminer un seul IronMan est un rêve pour certains ou quelque chose d’inhumain pour beaucoup d’autres. Alors 5 ! 

Roth est la Mecque du Triathlon en Europe. Si vous avez à faire qu’un seul IronMan dans votre vie, c’est Roth sans hésiter, pour l’ambiance, les frissons et le parcours nature. Mes deux IronMan à Roth furent géants. 
Le Pays de Galles est un IronMan de guerrier, difficile, réservé à des triathlètes aguerris, âmes sensibles, s’abstenir. 
Francfort m’a laissé un mauvais souvenir, mais la météo y est sans doute pour quelque chose. 
Quant à Zurich c’est une belle course, et dans un bon jour, cela doit être vraiment top, à part le prix de l’inscription vraiment élevé, mais bon, c’est la Suisse.

Quoi qu’il en soit, il faut vraiment être animé d’une passion pour pratiquer ce sport. 
L’IronMan est une épreuve exigeante qui demande beaucoup d’investissement, un investissement qui peut chambouler notablement sa vie privée. Car le triathlète, et tout particulièrement le triathlète IronMan, peut devenir rapidement un égoïste qui arrive à occulter d’autres choses beaucoup plus importantes dans la vie : les enfants, la famille, les loisirs, la vie sociale, la vie professionnelle. 

Lancez-vous sur l’Ironman car le jeu en vaut vraiment la chandelle, surtout si vous avez la flamme en vous, mais attention, à condition de ne pas s’y brûler. 





samedi 16 avril 2016

RETOUR GAGNANT POUR DIMA.


Dimitri courait au Duathlon d'Abos sous ses nouvelles couleurs de la Tribu64 : 500m CAP, 2kms VTT, 500m CAP.

C'est un retour gagnant puisque Dimitri a dominé du début à la fin l'épreuve sans laisser aucune chance aux 35 autres concurrents.


Il part en tête et au bout de la ligne droite de départ, fait son effort d'entrée sur 200m, se retourne à mi-parcours de l'autre côté du lac pour se rendre compte qu'il a creusé le trou... 


Il retourne au parc à vélos avec au moins 50m d'avance.

Sur le parcours VTT, il s'envole, traçant de près l'ouvreur adulte qui tire un peu la langue... le trou est fait et se creuse encore juste après le demi-tour. Dimitri apprécie son avance. Concentré.


Retour au parc avec suffisamment d'avance pour prendre son temps et bien reposer le vélo. 

Départ en trombe. 


Rapide tour du petit lac sous le regard médusé d'une grenouille. Son avance conséquente lui permet de terminer en foulée libre...


Victoire ! 


La première de la saison, grâce à une reprise plus sérieuse des entrainements après la petite déception du Duathlon de Nay. Il faut dire qu'entre temps, il a effectué un stage de Triathlon avec le club sur un gros week-end où il en a profité pour faire les tests du Class Tri, puis quelques sorties vélo avec son Papa...

Bravo ! Rendez-vous maintenant le 5 mai  !